Initié par un Borquin, le mouvement politique de l’Alliance Nationaliste Wallonne (ANW) sera officiellement sur les listes lors des prochaines élections communales. Un parti issu des citoyens, pour les citoyens. Dont les idées sont inspirées entre autres de la N-VA et du PP.
« Nous sommes un mouvement politique qui n’a aucun clivage. La gauche, la droite, les extrêmes… C’est de l’utopie totale. Nous sommes un parti citoyen. C’est-à-dire que tous les points qui définissent le parti ont été discutés avec la population », explique d’emblée Dimitri François, fondateur et président de l’Alliance Nationaliste Wallonne (ANW).
Installé à Arville (Saint-Hubert), cet ancien membre du Parti socialiste et ensuite du Parti populaire vient de mettre la dernière main à son projet politique. Les statuts de l’ANW seront publiés début mai dans le moniteur belge, offrant de ce fait la possibilité au groupe de se présenter aux prochaines élections de 2018 et 2019. « On espère obtenir plusieurs mandats communaux en 2018. Nous en profiterons pour faire une double campagne puisque 2019 est assez proche. On vise aussi la Région wallonne, toujours pour défendre les intérêts des citoyens », détaille-t-il.
Administrateur du Syndicat d’initiative de Saint-Hubert, Dimitri François se décrit comme un syndicaliste dans l’âme. D’abord militaire de carrière, puis ouvrier dans la construction, il a toujours gardé un pied en politique. Aujourd’hui, il y entre pleinement avec la création de ce parti qu’il a initié avec son épouse et un ami. Actuellement, le tout jeune parti compte 117 membres répartis sur quatre provinces. Environ 45 % d’entre eux se situent dans le Luxembourg, 45 % dans le Hainaut, avec une forte concentration sur Charleroi, et quelques membres dans les provinces de Liège et Namur. Encore à ses balbutiements, ce mouvement politique s’inspire toutefois des idées de la N-VA en Flandre ou du PP en Wallonie. Le retour à la retraite à 60 ans fait partie des mesures immuables pour l’ANW, de même que la mise en place d’une pension uniformisée pour tous les métiers. Parmi les points évoqués dans cette première déclaration politique, nombreux sont ceux qui concernent directement les élus et surtout la fin de leurs avantages financiers et sociaux.
Quant au fait que le parti s’inscrive dans une mouvance nationaliste, Dimitri François nuance le propos : « Nous parlons ici de gens qui sont attachés à leur pays. Nous ne sommes pas séparatistes pour autant. On a quelques points communs avec la N-VA (l’euroscepticisme notamment, NDLR), mais nous sommes deux partis bien différents ». La volonté des membres de l’ANW est de défendre les intérêts des Wallons, comme le fait la N-VA avec les Flamands. Dimitri François et son équipe cherchent aujourd’hui à amasser un maximum de partisans. Des soirées-débats seront donc organisées prochainement afin de partager leurs idées et faire connaître le mouvement. En attendant, le parti reste très actif sur Facebook où une page est alimentée quotidiennement : « Force Union ».
FANNY JACQUES : La Meuse Luxembourg du 13 avril 2015
L’Alliance Nationaliste Wallonne : Un nouveau parti citoyen créé par un Borquin
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