Un chien !

C’est un chien d’ordre, lourd et massif, à la marche lente et imposante, à l’expression traduisant grandeur et majesté. Sa tête, l’un des points déterminants de la race, doit être grande dans toutes ses dimensions, hors la largeur, avec la bosse occipitale bien marquée. La peau sur la tête est très lâche et celle du front et des joues profondément ridée plus que chez toute autre race de chien courant. Les babines sont très longues et pendantes. Les oreilles, fines et tire-bouchonnées, sont si longues qu’elles dépassent largement la truffe quand elles sont tirées en avant. Son ossature est très forte ; il mesure environ 65 cm au garrot. D’un caractère calme, il peut se montrer très décidé. C’est un fin limier, doué d’un odorat exceptionnel.

HISTORIQUE

On raconte qu'au VIIIe siècle, Saint-Hubert lui-même aurait élevé les ancêtres de ce chien pour la chasse à courre ; Hubert était originaire de Guyenne. Mais c'est Gaston Phébus qui, le premier, dans son livre de chasse, dépeint un chien ayant les caractéristiques du Saint-Hubert.

Selon la légende de saint Hubert1, Dieu lui apparut un jour entre les bois du cerf qu'il poursuivait. Il changea alors radicalement de vie. Après sa mort, les moines auraient conservé la race. Ils offraient chaque année au roi de France six exemplaires parmi les plus beaux pour la vénerie royale. De par leurs qualités, ces chiens de Saint-Hubert étaient utilisés pour mettre l'animal sur pied (les rapprocheurs). Ils furent toutefois délaissés par les veneurs qui préférèrent des races « nouvelles » plus rapides et dirent du Saint-Hubert « qu'ils sont meilleurs aux traits (en laisse) que découplés (à la poursuite de l'animal) ».

Le chien de Saint-Hubert serait arrivé enAngleterre avec Guillaume le Conquérant. On raconte également qu'à la même époque existait une race de Saint-Hubert blanc, donc les spécimens prirent le nom de "talbot" outre-Manche.

Le chien de Saint-Hubert a quasiment disparu en France après la Révolution. Son retour en France au XIXe siècle s'est effectué à partir des chiens d'outre-Manche. Le Saint-Hubert connut alors une nouvelle ère dans les meutes de Napoléon III.

CARACTÈRE ET EDUCATION

Le chien de Saint-Hubert, calme et affectueux de nature, est toutefois un chien de meute. On doit donc lui apprendre, par une bonne éducation, que ce n’est pas lui le maître. L’activité physique lui est indispensable et lui permettra d’acquérir un bon équilibre et une formation musculaire satisfaisante.

ALIMENTATION ET SANTÉ

Il peut être nourri, soit avec une alimentation équilibrée composée de viande, de riz et de suppléments vitaminés, soit avec des aliments industriels de qualité. Les chiots ont besoin de suppléments minéraux pour assurer leur développement osseux. A l’âge adulte, il est préférable de lui donner deux petits repas par jour plutôt qu’un repas important.

VIVRE EN VILLE

C’est un grand chien qui prend donc de la place. Il a besoin de sortir régulièrement et de se dépenser. Il ne peut vivre ni enfermé, ni attaché.