L’hiver particulièrement pluvieux que nous avons connu n’est pas sans conséquence pour les exploitants forestiers. Depuis quelques jours, certaines parcelles boisées sont interdites aux engins de débardage chez nous. Leur passage sur des sols détrempés aurait en effet des conséquences écologiques et économiques désastreuses. Pour certains, c’est là l’occasion de réutiliser le cheval de trait...

Les promeneurs occasionnels le savent : les chemins de terre qui sillonnent nos forêts sont parfois en piteux état après le passage des engins destinés à débarder et à sortir du bois les grumes fraîchement découpées.

Avec l’hiver particulièrement humide que nous avons connu cette année, la situation est d’autant plus critique. C’est pourquoi le DNF (Département Nature et Forêt) a décidé d’interdire l’accès des forêts aux engins d’exploitation. Les dégradations occasionnées aux chemins forestiers étaient en effet devenues trop importantes.

Une nécessité économique

« C’est une nécessité non seulement au point de vue écologique, mais aussi économique », nous explique un responsable du DNF. « Si on « casse » le sol, la forêt a des difficultés à se régénérer, et l’exploitation forestière en prend un coup. Il fallait donc prendre une décision. »

Cela dit, la mesure n’est ni générale, ni particulièrement exceptionnelle. « Il y a presque chaque année une suspension de l’exploitation mécanique », poursuit notre interlocuteur au DNF. « Mais les interdictions sont ciblées en fonction du type et de l’état du sol. Les suspensions sont par exemple plus courantes dans l’est du pays : les sols hydromorphes posent en effet plus de problèmes qu’ailleurs.»

Source: SUD PRESSE