Clicky

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pas d’avenir pour les archives de l’État à St-Hubert ?

Pin it!

2015-05-27_083430.jpg

À Saint-Hubert, l’avenir du dépôt des archives de l’État est loin d’être garanti. Une récente question posée par le député fédéral Sébastian Pirlot à la Secrétaire d’État fédérale Elke Sleurs confirme cette crainte. Le conseiller de l’opposition PS+ Roland Guillaume va profiter du conseil communal, ce jeudi, pour déposer une motion en faveur du maintien du service à Saint-Hubert.

La problématique n’est pas neuve, mais elle inquiète de plus en plus. À Saint-Hubert, certains craignent en effet que le dépôt des archives de l’État ne se retrouve dans un avenir proche à Arlon. Installée à l’étage du Palais Abbatial, un bâtiment classé au patrimoine wallon, cette institution emploie actuellement 6 personnes (dont un mi-temps). Elle est chargée d’entreposer les dossiers des tribunaux, les documents liés à l’état civil… de l’ensemble de l’arrondissement judiciaire de Marche. Depuis plusieurs années, toutefois, la question d’un déménagement de ce service vers le chef-lieu se fait de plus en plus pressante.

En 2013, pourtant, le Secrétaire d’État de l’époque, Philippe Courard (PS), estimait que le maintien et donc l’extension du site s’imposaient. « Avec près de 9 kilomètres de dossiers conservés, le dépôt arrive à saturation. Une extension devient vitale, » rappelle Roland Guillaume, conseiller communal de l’opposition à Saint-Hubert. Ce projet ne semble plus faire l’actualité. Et la récente intervention de la Secrétaire fédérale Elke Sleurs (N-VA) en la matière ne rassure guère les intéressés. Voici quelques jours, en effet, le député fédéral Sébastian Pirlot (PS), à la demande du conseiller borquin, a voulu faire le point sur ce dossier en interrogeant Elke Sleurs à la Chambre.

Dans sa réponse, la Secrétaire fédérale actuelle fait remarquer que le nombre de visiteurs réels avait diminué de moitié à la suite du lancement des services en ligne. Elle estime en outre que la conservation des archives à Saint-Hubert « présente un coût élevé puisque le dépôt se situe dans l’ancien palais abbatial non adapté aux normes techniques actuelles des bâtiments d’archives. » Mettre le bâtiment aux normes « coûterait trois fois plus cher que la construction d’un nouveau bâtiment. » Elle plaide donc pour la fermeture du service à Saint-Hubert une fois que la rénovation et l’extension du dépôt d’Arlon seront réalisées. Un budget pour concrétiser ce projet pourrait quant à lui déjà être débloqué en 2016. À Saint-Hubert, la position de la Secrétaire d’État ne plaît pas. Ce jeudi, le conseiller de l’opposition PS+ Roland Guillaume déposera une motion en faveur du maintien de ce service dans la cité borquine.

Un millier de visiteurs chaque année

En moyenne, un millier de visiteurs vient consulter et/ou chercher de l’information au dépôt des Archives de l’État de Saint-Hubert. « Ce chiffre rassemble tout aussi bien ceux qui signent le registre que les autres qui restent moins de temps sur place. Cela peut paraître peu, mais pour une ville comme Saint-Hubert, c’est beaucoup », analyse Roland Guillaume, conseiller communal pour le groupe PS+ à Saint-Hubert. Car très souvent, en effet, la personne qui vient effectuer des recherches « ne vient pas seule. Son compagnon ou sa compagne profite de ces quelques heures pour découvrir la localité. Certains en profitent pour acheter des produits locaux (saucissons, jambons…). Inévitablement, cela fait vivre le commerce local », conclut le conseiller de l’opposition.

Nathalie Husquin - La Meuse Luxembourg du 27 mai 2015

Les commentaires sont fermés.