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1500 militaires déployés à Saint-Hubert, Marche-en-Famenne et Sainte-Ode.

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La province de Luxembourg va se transformer en zone occupée durant quelques jours. Et ce, en raison des manoeuvres d’entraînement de plus de 1.500 militaires prévues du 7 au 11 septembre. Ces troupes se préparent à intégrer la Force de réaction de l’OTAN d’ici 2016. Une force qui pourra se déployer dans le monde entier en fonction des crises à gérer. Durant quatre jours, les soldats et leurs 300 véhicules se positionneront dans différents endroits stratégiques ardennais et famennois. Les militaires des différentes composantes de la Défense répètent donc activement leurs gammes. 
C’est un déploiement militaire assez impressionnant qui attend les Luxembourgeois entre le 7 et le 11 septembre prochain. Dans le cadre d’un exercice de la Force de réaction de l’OTAN (NRF), 1.500 militaires débarqueront notamment à Saint Hubert, Sainte-Ode et Marche-en-Famenne, afin de parfaire leur entraînement tactique.
L’objectif de la NRF est de permettre une réponse militaire rapide à une crise inattendue, qui peut intervenir n’importe où dans le monde. Elle dispose de quelques mois encore pour être pleinement opérationnelle et disponible dès le 1er janvier 2016. Avant de participer à la NRF, les unités belges qui y  participeront se préparent donc au niveau national, puis achèveront leur entraînement avec d’autres participants à la force multinationale.

Afin d’être apte à répondre à tous les types de crises auxquelles pourraient être confrontés les militaires, plusieurs unités sont en effet attachées à cette coalition militaire internationale : une brigade terrestre composée de cinq bataillons, deux brigades multinationales, une composante maritime, une composante aérienne, des forces d’opérations spéciales et une équipe opérationnelle de défense chimique, biologique, radiologique et nucléaire.
Concrètement, le détachement belge de la NRF devra composer avec différents scénarios auxquels il pourrait être confronté un jour réellement. Le battlegroup aura ainsi pour mission de rétablir la sécurité dans un pays fictif déchiré par des violences ethniques. Afin de rendre cet exercice aussi réaliste que possible, des troupes seront déployées en dehors des zones militaires habituelles. Dès le 7 septembre, vous pourriez donc croiser des soldats à pied ou en véhicules blindés dans les rues. Sans compter les 4 hélicoptères et avions, notamment 2 F-16 et 4 C-130, qui effectueront des missions de reconnaissance parfois à basse altitude. La population sera donc exposée à des situations inhabituelles. Les régions de St-Hubert, Ste-Ode, Herbeumont et Marche seront particulièrement visées par l’exercice. Les habitants de ces zones risquent donc d’entendre des tirs à balles à blanc, des explosions inoffensives mais bruyantes ou d’assister à des parachutages. Les soldats auront pour mission de repérer l’ennemi, le capturer et sécuriser la zone. Et cela, de jour comme de nuit. Ne vous effrayez donc pas si à 3h du matin, vous tombez nez à nez avec un bataillon armé, tapis dans les fourrés. Rien d’anormal. Au contraire. Dans un souci de coordination, la police militaire sécurisera chacun des lieux où se dérouleront les missions. Les zones de police concernées ont également été  prévenues mais elles ne devraient pas intervenir directement. Du moins si tout se passe comme prévu.
 
Saint-Hubert : les parachutistes vont libérer l'aérodrome.
 
Première mission décrite dans le scénario : s’emparer de l’aérodrome de St-Hubert, assiégé par les rebelles. C’est la composante Air qui sera déployée aux alentours de la région borquine. «Ils vont effectuer un saut en parachute dans la zone de Remagne. Il y aura aussi des dépôts de soldats en hélico et des posés d’assaut. L’objectif ici est de neutraliser la compagnie rebelle grâce aux moyens aériens dont nous disposons », explique le Major Dourte, à l’origine du scénario. Ce premier exercice impliquera trois compagnies et le commandement des commandos. La journée du 7 septembre sera rythmée par les moteurs d’avion et les pales d’hélicoptères qui sillonneront St-Hubert et ses alentours. «Ils opéreront des missions de reconnaissance, parfois à basse altitude. Ce qui peut être assez impressionnant pour la population », concède le Major en charge du projet. Les militaires seront de retour le mercredi 9 septembre quand les soldats devront faire face à quatre incidents, notamment une route bloquée par des manifestants et une explosion. La Barrière de Champlon, Boiseilles et le Bragard font partie des lieux qui seront envahis de militaires en exercices. «Nous n’allons pas bloquer les routes. On a choisi des endroits stratégiques qui permettent de laisser passer les civils même lors de nos manoeuvres », assure le Major Dourte.
 
Sainte-Ode : L'ancien hôpital de SAinte-Ode sera assiégé.
 
Après avoir libéré l’aérodrome de Saint-Hubert, les responsables du bataillon déploieront leurs troupes aux abords de l’ancien hôpital de Sainte-Ode. Vivalia a en effet donné son accord pour louer la zone à la défense afin de donner un côté plus réaliste à l’entraînement. Le mardi matin, un bataillon tentera  donc d’approcher l’hôpital afin de neutraliser et capturer l’ennemi, caché à l’intérieur. Une fois cette mission clôturée, l’ensemble des troupes rejoindra à nouveau l’aérodrome de St-Hubert, avant de s’attaquer au barrage de Nisramont le lendemain. «La composante Mer interviendra pour sécuriser le barrage et ses installations afin d’éviter une destruction. Ce sera l’occasion de faire travailler les plongeurs et démineurs dans des conditions proches du réel », commente le Major Dourte. Durant les manoeuvres sur Sainte-Ode, c’est essentiellement la composante Terre qui sera déployée. Les militaires prendront donc d’assaut l’hôpital sans appui aérien. Même si les F-16 peuvent toujours intervenir pour une mission de reconnaissance… «Le personnel et les résidants de la séniorie proche de l’ancien hôpital pourront accéder au bâtiment. Le chemin d’accès sera praticable étant donné que l’action se déroule au sol. Seul un chasseur fera un survol de la zone le matin », rassure le Major Dourte face aux inquiétudes des élus locaux.
 
Marche-en-Famenne : Une cache d'armes dans le camp marchois.
 
Pour la dernière mission de la NRF, c’est le camp militaire marchois qui servira de décor grandeur nature. Le scénario ? Un atelier de fabrication d’explosifs et une cache d’armes ennemies sont planqués dans le camp. Le bataillon en charge de la mission a pour objectif d’infiltrer la zone de nuit, de repérer les lieux stratégiques et enfin d’intervenir au petit matin du jeudi 11 septembre. Une fois les caches trouvées, les troupes devront les vider et désarmer la zone. Dans le même temps, le commandement participera également aux exercices mais à son niveau. Plusieurs rencontres et négociations sont au programme pour les chefs des bataillons en place. Ils rencontreront notamment des responsables politiques, ou le dirigeant d’un centre pour réfugiés (toujours fictifs évidemment) avec lesquels ils devront s’entretenir et définir un plan d’action. Enfin, l’ensemble des militaires en place se retrouveront à Herbeumont le jeudi après-midi où ils devront capturer un commandant de compagnie ennemi. «Ils devront encercler le village et progresser discrètement durant la nuit pour parvenir à le capturer le vendredi. Les habitants d’Herbeumont pourront bien sûr circuler dans le village sans contrainte », précise directement le Major Dourte.
 
Un numéro d’appel en cas d’urgence.
 
Si la Défense assure que toutes les précautions nécessaires ont été prises afin de minimiser les nuisances et dommages sur l’environnement, l’armée met tout de même à disposition du public un numéro vert. «Si malgré nos précautions, des citoyens devaient constater des dégâts, ils peuvent nous appeler au 0800/99.833 », explique le Lieutenant Levenbergh, responsable presse. Plusieurs soldats distribueront également des tracts explicatifs aux habitants des villages proches des manoeuvres militaires. Tracts disponibles aussi dans les communes.

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