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Maxime Mottet : « Déjà les yeux rivés sur Tokyo 2020 »

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Maxime Mottet est rentré chez lui, à Saint-Hubert, samedi. Après la belle 10e place obtenue aux JO la semaine dernière, le tireur aux clays de 25 ans avoue avoir un goût amer en bouche. Pourtant, c’est déjà les yeux rivés sur les prochains JO à Tokyo en 2020 que le Borquin évoque son expérience à Rio.

Maxime Mottet est rentré chez lui, à Saint-Hubert, samedi. Après la belle 10e place obtenue aux JO la semaine dernière, le tireur aux clays de 25 ans avoue avoir un goût amer en bouche. Pourtant, c’est déjà les yeux rivés sur les prochains JO à Tokyo en 2020 que le Borquin évoque son expérience à Rio.

Maxime, vous êtes rentré de Rio avec une dixième place dans vos bagages. Satisfait du résultat ?

Dans la mesure où je m’étais fixé un top 12 pour ces premiers JO, on peut dire que la mission est accomplie. Je termine la première journée à la 16e place avec un total de 68 sur 75. À ce moment-là, je savais que j’avais perdu le concours.

Et pourtant, lors de la deuxième journée, vous réussissez un joli score de 48 sur 50… malheureusement insuffisant pour vous hisser en finale.

Oui, le sixième et dernier qualifié réalise un total de 117. Moi, je suis à 116… C’est un sport où cela se joue à peu de chose. On peut se dire que rater un plateau sur 125, ce n’est pas grand-chose, mais en championnat du monde, quand vous avez 170 participants, un plateau raté, c’est 30 places en moins !

Comment expliquez-vous cette première journée plutôt moyenne ?

Les JO, c’est trop de trucs que je ne connaissais pas. Une ambiance particulière, un univers totalement différent des autres compétitions. C’est un contexte qui change totalement la donne, je ne m’y attendais pas. Il faut le vivre pour le comprendre.

Que retiendrez-vous de votre expérience à Rio ?

La réponse est dans la question : l’expérience. Ce n’est pas un hasard si la moyenne d’âge des 33 participants était de 37 ans. Du haut de mes 25 ans, j’étais un des plus jeunes (NDLR : seul l’Australien Michaël Iles, 17 ans, était plus jeune que le Borquin). Il est quasiment impensable de débarquer à ses premiers JO et empocher une médaille. Le tir est une discipline qui nécessite énormément d’expérience. Quand on voit les grands de la discipline, ils en sont tous à leurs deuxièmes, troisièmes ou quatrièmes Jeux.

Autant dire que vous attendez avec impatience le début des slots qualificatifs pour les prochains JO…

Clairement ! Je pense déjà à Tokyo 2020, car ces Jeux m’ont laissé un goût amer en bouche… J’ai encore deux GP internationaux en 2016 avant d’attaquer la saison 2017 et les coupes du monde. Puis c’est en 2018 que les premières places qualificatives pour Tokyo commenceront à se jouer. Et je peux vous dire que je serai déjà au rendez-vous !

« Déçu par le village olympique »

« J’ai été très déçu par le village olympique », explique Maxime Mottet. « En deux jours, j’avais l’impression d’avoir fait le tour. D’ailleurs, Jean-Michel Saive, qui n’en est pas à ses premiers JO, m’a confirmé qu’il n’était pas top cette année, car il n’y avait rien à faire ou à visiter. »  Le Borquin a dû tirer avec des munitions différentes que celles habituelles à cause d’un problème de livraison. « Heureusement, j’avais déjà tiré pendant des années avec ces cartouches. Je n’ai pas trop été dérangé. »

2016-08-17_065516.jpgDepuis le début des Jeux à Rio, il y a maintenant une douzaine de jours, nombreux sont les sportifs, journalistes et autres membres du staff à s’être plaints des conditions de logement brésiliennes. Le Borquin fait partie de ceux-là. « Au niveau de l’organisation, ce n’était, en effet, pas top », assure-t-il. « On te répétait toujours : “Oui, nous connaissons le problème nous allons agir”, mais finalement, rien ne changeait jamais ! On est quand même aux JO… Un jour, je me souviens qu’on a attendu pendant un bout de temps le bus qui devait nous amener à la fosse. On leur demandait de se bouger, mais il ne faisait rien, ils préféraient jouer à Candy Crush sur leur GSM (rires). »

Éliminé du concours au terme de la deuxième journée de compétition, le Borquin espérait pouvoir assister aux autres disciplines. Malheureusement pour lui, les organisateurs en avaient décidé autrement. « C’était très compliqué d’obtenir des accréditations pour assister à d’autres sports. Du coup, je devais les regarder à la télé à l’hôtel », peste l’Ardennais. « J’aurais bien aimé assister à un combat de Toma Nikiforov en judo ou voir les Belges en hockey sur gazon. » Car le Borquin s’est lié d’amitié avec le judoka schaerbeekois lors du stage à Lanzarote quelques jours avant le début des Jeux. « Malheureusement, on ne s’est pas souvent croisé dans le village olympique. Nous avons dû nous voir une fois… par hasard. D’ailleurs je n’ai croisé aucune star excepté Jean-Michel Saive (rires). Mais de toute façon, ça ne m’intéresse pas tout ça, je m’en fous (sic). J’ai bien vu des gens se ruer sur certains sportifs pour prendre des selfies avec eux, mais moi, leur tête ne me disait rien… » Maxime Mottet, fidèle à lui-même

ALEX BARRAS — La Meuse Luxembourg du 17 août 2016

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