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Saint-Hubert, capitale de la trompe de chasse

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La ville de Saint-Hubert vient de recevoir une double reconnaissance : elle peut désormais se targuer d’être la capitale internationale de la trompe de chasse et cette dernière est désormais reconnue au patrimoine immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Une première étape avant de porter le dossier auprès de l’UNESCO.

Quelle meilleure date que celle de la Saint-Hubert pour annoncer que la cité borquine possède désormais le titre de capitale internationale de la trompe ?

C’est en présence du ministre wallon du Tourisme René Collin (CdH) et de la ministre de la Culture Alda Greoli (CdH) que la bonne nouvelle a été annoncée. En même temps que l’officialisation de la reconnaissance de la trompe de chasse comme patrimoine immatériel de la Fédération Wallonie Bruxelles.

Une première étape importante, comme l’a souligné la ministre Alda Greoli, avant de déposer une candidature auprès de l’UNESCO. Ce sont plusieurs associations de sonneurs de trompes, belge et française, qui ont sollicité la Fédération Wallonie-Bruxelles pour obtenir cette première reconnaissance. « Les critères étaient rencontrés. La trompe de chasse allie à la fois la tradition et l’art. Il y a également une dimension de partage intergénérationnel dans cet instrument, une transmission des valeurs », commente Alda Greoli. Car jouer de la trompe de chasse n’est pas si simple. Outre le fait de produire un effort physique, il faut aussi maîtriser son souffle tout en restant élégant...

« En tant que sonneurs, la trompe de chasse représente des valeurs de dépassement de soi, de convivialité et de vivre ensemble », affirme François de Radzitzky, président de la Fédération des Trompes du Benelux.

« C’est devenu une identité de la forêt ardennaise à part entière », a de son côté expliqué le ministre wallon du Tourisme René Collin (CdH).

Prochaine étape : soumettre le dossier à l’UNESCO afin de rejoindre le patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le dossier doit être porté globalement par la Belgique. Ce qui nécessite un accord de la part de toutes les entités fédérées qui sont compétentes en matière communautaire. Pas une mince affaire donc, mais le dossier est en bonne voie. Des démarches similaires sont aussi en cours dans d’autres pays européens.

« Cette reconnaissance de l’UNESCO reste toutefois un honneur relativement rare et exceptionnel. En Wallonie, seuls les marches de l’Entre Sambre-et-Meuse et le carnaval de Binche ont été reconnus », précise encore la ministre de la Culture. L’impact de cette double reconnaissance se traduira essentiellement en termes de notoriété pour la commune, qui pourra désormais ajouter le titre de « capitale internationale de la trompe » à celui de « capitale européenne de la Chasse et de la Nature ».

Une fierté pour les autorités communales, qui veulent continuer à développer le potentiel de la ville en matière de tourisme, de culture et de nature.

Les musiciens et les puristes y tiennent : il ne faut pas confondre « trompe de chasse » et « cor de chasse ». La première est l’instrument utilisé depuis des siècles lors des chasses à courre, le second se rencontre plutôt dans les orchestres et les ensembles de musique plus classiques.

La trompe de chasse était à l’origine une corne évidée. C’était un instrument de musique proche de la vénerie royale (chasse à courre, NDLR). Au fil du temps, la trompe, accordée en ré, est devenue un instrument constitué d’un tube métallique de plus de 4 mètres enroulé sur lui-même. « C’est un instrument autonome, qui n’est pas reconnu dans les conservatoires. La trompe ne possède pas de piston, ce qui ne permet pas de respecter la gamme chromatique demandée par les conservatoires. On utilise très peu de notes, une dizaine », explique François de Radzitzky. Avec la disparition de la chasse à courre en Belgique en 2000, on craignait la disparition de l’instrument. Il n’en est rien. La trompe de chasse a toujours ses adeptes. En témoignent les stages internationaux organisés chaque année à Saint-Hubert qui rencontrent toujours autant de succès.

M.M — La Meuse Luxembourg du 4/11/2016

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