Clicky

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Benoît Fasbender, le pompier champion d'imitation du brame.

Pin it!

2015-09-09_175749.jpg

Benoît Fasbender, d’Etalle, est champion de Belgique d’imitation de brame du cerf depuis samedi. « C’était complètement inattendu », avoue ce pompier qui voue une passion aux cervidés depuis son plus jeune âge. Rencontre.

«  Fin de cette semaine, je serai en congé pour un mois. Je choisis expressément cette période pour pouvoir aller le plus possible en forêt écouter le brame et prendre les cerfs en photo. C’est mon petit plaisir, mes vacances à moi. » Benoît Fasbender est un amoureux inconditionnel des cerfs. À côté de lui trônent un téléobjectif, qu’il ne quittera que rarement durant un mois, et son trophée gagné ce samedi au premier championnat de Belgique d’imitation de brame du cerf à Saint-Hubert. Un concours atypique, qui a attiré la grande foule. Et qui a consacré tout le talent de Benoit Fasbender, pompier professionnel à Arlon.
 
Son temps libre, il le passe en solitaire, auprès du roi des forêts. « C’est une passion depuis longtemps. Déjà tout petit, j’allais en forêt d’Anlier observer les cerfs »,  nous  raconte-t-il.  Ces longues années à observer patiemment et dans la plus grande discrétion ces animaux emblématiques lui ont permis de cultiver l’art de les imiter, au gré de ses rencontres avec eux. « J’imite leurs cris depuis longtemps. Grâce à ça, j’ai déjà pu les approcher de près, à 20-25 mètres .»
 
Pourtant, il ne s’attendait pas à devenir champion de Belgique. « J’allais surtout au concours pour me tester, voir ce que je pouvais donner. Je ne me suis pas pris au sérieux mais tout en faisant ça très sérieusement. Avant de monter sur scène, j’avais un peu la pression car je savais que les autres candidats avaient un bon niveau. Tout s’est bien passé finalement mais ma victoire, c’était complètement inattendu» , lâche-t-il avec sa voix grave.
 
« C’est un avantage pour imiter le brame. Même s’il n’y a pas de technique particulière. Pour reproduire un raire, il faut faire vibrer ses cordes vocales le plus gravement possible. L’appeau, c’est juste pour amplifier le son» , détaille-t-il. Durant le concours, l’imitation de trois raires (les cris des cerfs) était imposée aux candidats. « Il en existe de différentes sortes. Il y a des raires langoureux, fatigués, de fin de brame, de poursuite… Cela demande d’avoir un peu d’oreille pour savoir les distinguer .»
 
Ces prochaines semaines, c’est avec son appeau qu’il assistera au spectacle du brame. « Même après toutes ces années, je ne ressens aucune lassitude. Quand je vois une biche dans un champ, je suis toujours aussi émerveillé! ».
 
Avec son titre de champion de Belgique d’imitation du brame en poche, Benoît Fasbender défendra les couleursde la Belgique au championnat européen de la discipline l’année prochaine.
Avant cela, il tentera également de défier les champions français au championnat de France qui a lieu le week-end prochain dans le parc  de  Sainte-Croix  à
Rhodes, en Lorraine. « En France, en Allemagne et en Autriche, ces compétitions sont prises très aux sérieux. Il faut assurer », sourit-il.
 
L'imitation du champion de Belgique, Benoît Fasbender

Les commentaires sont fermés.