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Saint-Hubert : La Basilique et toits...

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Ce week-end des 26 et 27 septembre 2015, c’était la 7e édition du Week-end des paysages. Cette année, elle était placée sous le signe de la musique. Parmi la trentaine d’activités proposées par les prestataires locaux, issus de toute la province, j’avais retenu « La Basilique et toits ».
Tout d’abord, des passionnés de la ville de Saint-Hubert et de sa somptueuse basilique (Albert Fraipont et André Luzot) nous ont emmenés dans une découverte entre patrimoines naturel et architectural. La balade commence par un tour d’horizon des plus beaux points de vue sur la ville. Où que nous nous soyons arrêtés, la basilique était toujours dans notre champ de vision. Une fois à l’intérieur de l’édifice, nous sommes montés dans son clocher. De là s’offrent à vous des vues imprenables tantôt sur les toits de la ville, tantôt sur l’océan de verdure de la forêt ardennaise.

Nous avons eu la chance de voir le carillon « live » :



Petite promenade à l’intérieur du toit de la Basilique et vue sur la ville :



Petit regret, il nous fallait choisir entre cette visite ou écouter la Chorale Royale Union Wallonne. Dommage qu’il n’était pas possible de faire les deux parce que, lorsque nous sommes redescendus des hauteurs, nous nous sommes rendu compte que nous avions raté quelque chose, comme vous avez pu vous rendre compte en fin de cette vidéo...

Et, pour terminer, le dernier morceau interprété par la Chorale Royale Union Wallonne.



Cliquez sur la vue de la Basilique ci-dessus pour accéder à l’album photo.

Le vendredi, j’ai assisté à l’inauguration de cette activité à Wellin. J’ai particulièrement apprécié le discours de Bernard Boeur, le président de la Fédération musicale du Luxembourg belge à propos de cette animation, je vous en fais profiter, morceau choisi :


AAEAAQAAAAAAAAOHAAAAJDRiZmYyNTkwLWY0NGEtNDBjZC1hOGYyLWQ0ODBiMWZkMTA0MA.jpg... Il allait de soi que paysage et musique avaient depuis tout temps été complémentaires. Il suffit de faire quelques recherches et l’on s’aperçoit que les plus grands impressionnistes en ont fait une complémentarité de la peinture de paysage et la musique.
Je me suis donc interrogé.
Paysage au Petit Robert : « Partie d’un pays que la nature présente à un observateur »
Au Larousse : « Vue d’ensemble d’une région, d’un site »
Le paysage est rapporté à la vue. Pourquoi la vue serait-elle en particulier le sens paysager ? Le paysage serait-il seulement à voir, et non, à humer… à entendre, à s’imaginer ou se remémorer ?
Le paysage n’est pas qu’à voir, il est à vivre.
À vivre par tous les sens et non seulement la vue.
À vivre et non seulement à contempler.

  • Il y a les paysages olfactifs : celui de l’effluve apparaissante — disparaissante d’une senteur en forêt.
  • Il y a bien sûr un ou des paysages sonores. Chacun le comprendra en évoquant le bruit du vent dans les branches de nos arbres, les oiseaux, ou le son d’une cloche se diffusant dans le silence… Le paysage est aussi une affaire de silence.
  • Il y a le paysage mental, lorsque je regarde une forêt, j’entends les chiens et les cors qui sonnent la chasse à courre, lorsque je regarde une basilique, une abbaye, j’entends les chants liturgiques, monastiques. Ce paysage est alors chargé de souvenirs, d’évocations.
  • Tout comme l’écoute de certains styles de musique, nous ramène inéluctablement à penser à tel ou tel paysage rencontré. Cette musique est   alors chargée de souvenirs, d’évocations

Réduire le paysage à la vue, c’est donc le raboter. Tous les sens y participent et empiètent les uns sur les autres, donnant ensemble, à travers une multitude de manifestations superposées et enlacées, accès à un seul et même paysage perçu différemment par l’un et l’autre.
Le paysage est affaire non de juxtaposition, mais de composition, en un sens quasi musicale. En musique, un élément mélodique ou rythmique n’est jamais isolé : en lui, toute l’œuvre résonne et il résonne en toute l’œuvre.
On pourrait ainsi parler de la musique du paysage...

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